Définir une zone humide

par Maluco Mer 11 Mai - 14:01

Severine Foucher Feret a écrit:

Les zones humides sont un type d'habitat clé en matière d'environnement et de paysage (voire même économique si l'on prend en compte les conséquences financières de leur destruction...).

En effet, les zones humides étant réparties de façon différentes sur le réseau hydrographique, la végétation et les usages sont diversifiés et ont façonné différents milieux.

Par définition une zone humide est une parcelle inondée au moins une partie de l'année.

Leurs 3 principales fonctions sont : hydrologiques(rôle d'éponge), épuratoires (rôle de filtre) et de biodiversité.
Elles participent activement à la gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau, à la préservation de la biodiversité et à la valorisation des paysages et du cadre de vie.

Ces habitats ont été longtemps laissés à l'abandon, drainés, remblayés, mis en culture... (NDLR : La ville de Lille par exemple, est entièrement bâtie sur un marais) ce qui a progressivement contribué à leur disparition ou à l'altération de leurs fonctionnalités. A présent nous avons largement pu constater les répercutions engendrées par la négligence de ces milieux, que ce soit les dégâts causés par les inondations de plus en plus fréquentes ou la qualité de l'eau de plus en plus désastreuse.

Les programmes territoriaux de restauration ont pu rapidement constater l'impact positif de leurs interventions, ce qui m'encourage d'autant plus à m’intéresser particulièrement aux zones humides.
Mis a part leur fort intérêt environnemental, ces milieux ont un autre grand intérêt. Ils abritent une flore spécifique, qui doit pouvoir s'adapter aux conditions particulières qu'ils imposent, c'est à dire des plantes qui aiment l'eau pendant au moins une partie de l'année.
Ce sont des plantes hygrophiles.

Ils se répartissent en 3 grandes catégories en fonction de l'évolution de la végétation :
1. Les milieux ouverts
→ prairies
Flore : joncs, molinie bleue, lychnis à fleur de coucou, cardamine des près, circe des anglais..
(NDLR : par exemple la Brienne)

2. Les milieux semi-ouverts
→ friches, fourrés, landes, mégaphorbiais (roseaux et hautes herbacées)
Flore : reine des près, angélique des rois, épilobe hirsute, eupatoire chanvrine, salicaire commune..
(NDLR : par exemple la Brière)

3. Les milieux fermés
→ boisements, moliniaies (tourbe), magnocariçaies
Flore : aulne glutineux, frêne commun, chêne pédonculé, saules, bouleaux, peupliers, osmonde royale ....
(NDLR : par exemple le Marais Poitevin)

Les tourbières sont un type particulier de zone humide, caractérisé par une eau constamment présente, une flore marquée par les sphaignes ou les roseaux, sous nos latitudes un climat frais, limitant l'évaporation.

Elles sont extrêmement exploitées à des fins horticoles, dans le terreau, hors la formation de la tourbe est un processus à échelle millénaire (1cm/1000 ans), si bien que les tourbières, et les plantes qui y vivent, sont en voie d'extinction.