Principes de cueillette

Premier : Ne pas léser

Si tout les conseils de cueillette des feuilles passent par "cueillez les jeunes pousses, plus tendres", c'est tant par égoïsme que par soucis de préservation de la flore.
S'en tenir aux jeunes feuilles d'une plante qui en a des plus grandes, plus anciennes, c'est s'en tenir à celles qui ne comptent encore que peu dans son développement, ne l'empêcheront pas de grandir et fleurir.
Ne pas cueillir les feuilles des plantes en fleurs, c'est leur laisser toutes les sources d'énergie nécessaires pour fleurir.
Cueillir une partie des fleurs d'une plante c'est la laisser se reproduire, de même que pour les fruits, etc...

De la même façon, nous ne sommes pas les seuls à aimer manger. Laissez-en aux autres.

C'est bête comme tout, et oui, ça rallonge la cueillette, mais c'est quand même la meilleure façon d'avoir un impact faible sur le vivant. En outre, c'est aussi l'assurance de varier les repas, en évitant de ne se nourrir que d'une espèce de plante, de sorte à tendre vers un régime équilibré.

Deuxième : Cueillir au besoin

Sur des fruits, admettons que l'on soit tenté de faire des réserves,  et c'est sur qu'en prévision de l'hiver, c'est mieux.
Mais sur de l'herbacée, ça n'a aucun sens, quand il s'agit de se nourrir. A mois d'avoir un frigo, elles dépériront vite. Qui aime sa salade fanée ? Idem pour les fleurs.
La nature est cependant bien faite, et comme il y a des coins à champignons, il y a des coins à herbacées comestibles. Sur tout un pan de forêt, rien sinon des feuilles d'arbres et des fougères, et d'un coup, des primevères, de la consoude, de l'oseille, des orties... Cueillir dans ce genre de coin, réparti sur tout le coin pour un repas, c'est avoir une salade toute préparée, presque dosée, offerte.
En gros, suffit de se bouger pour tomber sur un resto.
La gourmandise c'est surfait.

Mais j'aime bien me péter les bide à l'occaze ^^

Inutile de préciser que l'hiver arrive un jour ? Faire quelques réserves, ça mange pas de pain non plus, mais intelligentes... M'enfin, personne cueillerait de la salade en prévision de l'hiver, si ? En revanche, mettre de côté des potirons et des courges, c'est pas bête.

Troisième : L'hygiène

L'esprit warrior, c'est bien, mais faut se ménager.
Je suis un grand pratiquant de la règle des dix secondes, et j'aime bien découvrir des trucs qui se mangent.
Mais j'aime pas les parasites intestinaux et les champignons toxiques sont ma hantise (saleté de mario)
Donc je même si à l'occasion je teste telle ou telle plante en quantité infime (si rien que ça me fout la chiasse, j'oublierais à tout jamais) mélangé à d'autres choses connues, je le fait pas tout les jours, histoire de répartir les dégâts éventuels qu'une quantité infime pourrait provoquer. Je verrais ensuite pour augmenter la dose, si l'occasion se présente.

Et idem, inutile de se risquer à cueillir des plantes qui poussent à ras de merdes animales sans les cuire.
Oui, manger cru c'est sain, mais un citadin lave ses tomates à l'eau potable, et elles ont poussé dans des serres fermées, etc.
On a un système immunitaire, le tester pour le pousser à devenir plus costaud c'est bien, mais faut prendre les mesures qui vont avec.

Le plus flagrant exemple c'est le cas de plantes médicinales. Si vous vous apprêtez à manger quelque chose pour ce genre de vertus, ce serait bête de pas prendre le temps de la bouillir pour l'aseptiser.
Qui aime les maladies orphelines dans ses vaccins ? pâmoâ.


Quatrième : Se faire plaisir

On s'met bien gros.
Normal

Ce qui pousse à tester. Tout les goûts sont dans la nature, suffit de les chercher.
Certains sont connus, et savoir observer l'environnement dans lequel il pousse permet de les retrouver, ou en tout cas augmente les chances d'y arriver.
D'autres sont inconnus. On aimera, ou pas. A tort ou pas.
Eh, moi gamin j'aurait jamais dit ça mais...
Faut goûter. T_T

Comme dit plus haut, avec procédure, pour éviter les toxicités (n'oubliez pas que tout n'est pas comestible pour tout le monde. Comment ça, si ? Qui est allergique aux arachides ?)
Mais en dehors de ça, si on m'avait dit que je me serais mis à aimer manger des fleurs...
Pourtant j'adore les soucis.

https://www.youtube.com/watch?v=i4y78xR-vh0&list=PLqiaxXm6l6C3gwID89AB_XDIf534UMFcv&index=22


Je vais être bref, et assez lapidaire.

Cuisez vos aliments.
Oui, vous êtes normalement crudivore, mais entre passer des jours à se vider, voire mourir, ou manger cuit, le choix est vite fait.

Privilégiez la cueillette en hauteur.
La base de mes salades sont des feuilles d'arbres, je ne cuit que mes condiments que j'ai prélevé ras le sol.

Evitez de cueillir aux bords des chemins, que les animaux peuvent fréquenter par facilité, ou en promenant leur humain de compagnie.
Evitez aussi de cueillir aux abords des coulées que laissent les animaux sauvages, et qui forment des chemins naturels, qu'on emprunte presque instinctivement, par facilité.
Dans le même ordre d'idée, ne cueillez rien près de votre abri ou de votre campement, car il est fort probable que vous vous installiez là ou les animaux sauvages s'abritent.

Vous pouvez manger une plante malade, car les maladies des végétaux ne nous sont pas transmissibles.

Lavez-vous les mains avant les repas. Ce serait con de ne pas prendre cette simple précaution.

Glaner dans les champs ou cueillir dans les potagers n'est pas gage de propreté, les animaux et les bactéries ne respectent pas les cadastres.

Ne jouez pas à l'apprenti sorcier. "Ouais tkt, un quart de purin d'ortie, un tier de purin de prêle, un hutième de fougère, trois gouttes de rhum et une pincée de sel, tu secoues, tu ajoutes à la vinaigrette, et c'est bon."
Pour ce genre de choses, demandez conseil à un pharmacien, ou fiez-vous à des sources sures.. C'est bête, mais important. Quitte à jouer l'auto-médication, autant bien le faire.
Surtout, n'improvisez pas.

Ne partez pas du principe que vous pouvez vous soigner. Mieux vaut prévenir que guérir.

Enfin, sachez que les soldats romains emportaient toujours de l'ail avec eux, pour ses propriétés antibactériennes àl'ingestion.
Attention, il ne peut rien contre les maladies parasitaires, ou virales. Notamment les deux parasites mortels présentés plus haut. Par contre contre le rhume, c'est efficace.


Ne surestimez pas vos lymphocytes. Oui, le système immunitaire existe, et il peut être boosté, entrainé, etc...
Ce qui n'empêche qu'on peut remporter un millier de guerres, mais on ne peut en perdre qu'une.
Et certaines maladies ne guerroient pas. Elles exécutent.

Prenez soin de vous.

Questionné sur le sujet, Pascal Pascopale a écrit:
Il ne faut pas être parano non plus, éviter les étangs, les bords d'eau (NDLR : toutes les eaux stagnantes, surtout), et préférer les pousses a plus de 30 cm du sol, ou se renseigner a la maire du coin , si ces maladies sont dans la région .