L'herbe du bon soldat

L'herbe du bon soldat, ou benoite commune, est une rosacée vivace qui borde les points d'eau corrompus par les résidus organiques dans des points d'eau à circulation lente.

L'herbe du bon soldat fleurit entre mai et la fin de l'été, plus ou moins selon les régions.
Les fleurs peu nombreuses sont portées par des pédoncules assez longs, munis de bractées à leur base, à raison d'une fleur par pédoncule. Le calice a des sépales qui se replient vers le bas après la floraison. Les 5 pétales jaunes sont arrondis et espacés de sorte que les tépales soient visivbles, mais se terminent en pointes, encadrant les étamines à anthères jaunes et le pistil volumineux à très nombreux styles verts.
Il existe une espèce semblable sur les bords de ruisseaux, propres aux eaux du même type mais courantes, jouant le même rôle.

Ses fruits sont des capsules au sommet des tiges florales, semblables à des poils rigides, lesquels sont terminés par des crochets de cellulose, agissant comme du velcro sur les fourrures des animaux et les vêtements des hommes. C'est une fruit amusant et utile à lancer sur les gens en somme, très apprécié des plus ou moins grands enfants pour cette raison.

C'est une plante de marais à l'origine, qui supporte et nécessite la richesse des tourbes et des plantes se décomposant dans l'eau, et dons la culture permet de réguler des eaux salies par l'activité humaine, en participant au processus d'éloignement des nutriments loin de tels points d'eau. Elle est peut donc servir d'auxiliaire de culture, via son compost naturel ou contrôlé.

Les parties aériennes sont couvertes d'un duvet rêche tout le long de ses soixante centimètres, de la tige raide et verticale, à ses ramifications, jusque dans ses feuilles divisées en folioles inégaux et dentés, en passant par les pennes -similaires- de ces dernières . Les noeud de la tige s'accompagnent de larges stipules à l'aspect de feuilles et de leurs pennes, la plante étant ainsi constituée que dents et pennes soient plus nombreux sur les feuilles les plus rases, la plante étouffant ainsi ses concurrentes autour de son collet.

La racine enfin est semblable à celle de la fraise, rhizomique, et la plante quoique vivace voit ses parties aériennes mourir avec la venue du gel, si bien qu'elle tend une fois son rôle de sythétisatrice de pollutions faite, l'herbe du bon soldat laisse avec l'hiver la place aux plantes sensées s'épanouir près d'eaux claires.

Elle se reproduit aussi bien de façon végétative, par ses racines, que par essaimage de graines, et peut donc proliférer rapidement, tandis que son développement ras étouffe les autres plantes avoisinantes, ses rhizomes assurant la répartition des nutriments entre tout les plants, de sorte à éloigner lesdits nutriments des eaux polluées.

Présente dans toute l'Europe, elle a de nombreux usages, ses jeunes feuilles étant encore comestibles, trop peu chargées en acides aminés -bon et mauvais- à l'état naturel (Mieux vaut éviter de se nourrir de plantes d'eaux réellement corrompues par les activités modernes), était utilisée dans des bières des Flandres pendant la renaissance pour remplacer les clous de girofle trop onéreux, ce qui est évidemment extensible à d'autres sauces, etc.