L'habitat gaulois (reconstitution d'architecture bois)

Une idée jetée en l'air, mais non vérifiée, qui demanderais malgré tout étude, est la possibilité de ne pas se contenter de scier le bâti de la structure, mais de le planter, c'est-à-dire :

D'utiliser des plantes bouturées à partir du même pied-mère, les scions plantés selon les angles et aux distances voulues, en ligaturant les troncs afin de s'assurer que le sens de pousse soit celui désiré, et que les arbres donnent forme à la charpente, ceci n'excluant évidemment pas la pose de renforts sous les arbres, qu'il s'agisse de traverses ou de piliers.

L'intérêt (hormis celui idéologique d'avoir un habitat vivant) étant d'une part de profiter de l'ancrage naturel des arbres par leurs racines afin de compenser le défaut majeur de ce type de charpente, à savoir le vent de face et l'effet domino, ainsi que de la propension des clones à êtres compatibles au greffage (très faible probabilité de rejet) pour bénéficier d'attaches et de poutres d'autant plus solides que s'épaississant au fil des ans.
D'autre part, les branches peuvent repoussées vers l'extérieur par élagages et ligatures, et peuvent aussi fournir des traverses vivantes, ainsi que de l'ombrage une protection supplémentaire contre les pluies. On peut même se laisser aller à imaginer l'utilisation d'arbres fruitiers ou à feuilles comestibles.

Enfin, ce type de charpente ne craindrait pas le pourrissement tant que les arbres qui la constitue sont maintenus en vie, par la conduite (notamment des greffes de rajeunissements entre les piliers les plus extérieurs, ce qui renforcerait naturellement la charpente par la création d'un nebari au collet des arbres), tout en permettant à l'habitat humain de devenir aussi celui d'espèces endémiques.

Il n'y a en outre pas- ou peu- à craindre de la pousse de branches dans l'intérieur de l'habitat, d'une part parce que les bourgeons les plus susceptibles de sortir sont ceux à l'extérieur de la structure, au soleil, mais aussi et surtout parce que la main humaine peut facilement en venir à bout avec de simples sécateurs et outils d'élagage.
De même, le resserrement de l'espace intérieur via l'épaississement des troncs est négligeable (il ne sera pas d'un mètre en dix ans)

Les défauts majeurs étant évidemment :
- la nécessité d'attendre le temps de pousse desdits arbres, sachant que plus celui-ci est court, plus la fréquence des greffes de rajeunissement devra être élevée, et que l'angle donné aux scions ralentira la circulation de la sève.
(Néanmoins, le commerce d'arbres clonés -florissant- assure de trouver les constituants d'une charpente greffée, et de gagner quelques précieuses années.)
- la vulnérabilité de la charpente aux maladies et ravageurs, qui peut être réduite par l'utilisation de différentes espèces d'arbres ( si bien que l'on peut imaginer habiter un verger) et la conduite culturale