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L'extraction de sève brute

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L'extraction de sève brute Empty L'extraction de sève brute

Message par Maluco Jeu 21 Avr - 11:34

Pour beaucoup, la sève de bouleau est une façon de se détoxifier à peu de frais, pour d'autres qui comptent sur l'homéostasie, c'est une absurdité totale.

De mon point de vue, c'est surtout une façon d'extraire une eau potable : Les plantes assurent leur approvisionnement en eau via les racines, par mécanisme d'osmose cellulaire. Autrement dit, les racines filtrent l'eau au niveau moléculaire, ce qui la garanti sans micro-organismes ni particules fines, quoique la présence de particules de plomb ou d'autres ions dissous dans l'eau puisse être relevée, tout comme de pesticides à diffusion totale ou racinaire. Ceci dit, l'eau circule au travers des cellules de cette façon, y compris dans les vaisseaux du bois, ce qui implique une filtration quasi-continue de la plus basse des racines à la plus haute des branches.

Du coup, le choix du lieu de récolte est important : s'éloigner des rivières est une bonne idée, tout comme le fait d'éviter les vergers ou les talus de champs. Le meilleur choix est un arbre au fin fond d'un bois de taillis (non traité, généralement) ou d'un bois. Personnellement je suis assez impatient de gouter la sève de l'arbre-coeur de la forêt de paimpont, à la croisée des sources des 4 rivières qui traversent Brocéliande.



Pour cela, tout les arbres dont les feuilles fraîches sont comestibles conviennent . Les feuilles étant chargées en sève, si vous pouvez les avaler, vous pouvez boire la sève (les sèves les plus consommés sont celles d'érables, dont on fait le sirop, et de bouleau). La seule condition c'est que l'arbre soit sorti de l'hiver, sans quoi aucune sève ne circule, mais le débit sera beaucoup plus fort juste avant et juste après l'hiver de l'arbre.

Même un arbre malade fait l'affaire, puisque les maladies qui affectent le règne végétal sont innoffensives pour nous. Par contre, il faudra blesser l'arbre, ce qui implique de l'affaiblir très légèrement et pour peu de temps si l'on s'y prend avec soin, assurance et bienveillance, peut l'infecter si on le fait sans le moindre respect.
Désinfectez vos outils, peu importe le moyen, ne vous attaquez pas à un arbre débourrant ses bourgeons, en floraison ou en fructification (ce sont des moments critiques pour lui), et ne vous attaquez pas à un arbre mourant.

L'opération est simple : il suffit de percer le tronc à une hauteur d'environ un mètre (plus haut, le débit baisse mais l'effet de filtration augmente, plus bas, il s'accélère mais l'effet filtration diminue), sur une profondeur variable, sachant qu'il faut à tout prix ne pas percer le bois à coeur, mais qu'il faut à minima percer l'écorce et le liège, pour atteindre le bois, constitué uniquement des vaisseaux circulatoires de sève. Pascal Pascopale conseille de ne pas aller au-delà des 3 cm.

Ensuite, insérez un tuyau de diamètre équivalent (propre évidemment), et aspirez dedans pour réer un vide, et donc siphonner la sève. Selon l'arbre, le diamètre du trou, la saison, la hauteur du trou, le débit peut varier, mais la récolte se fera, passivement (c'est vachement important, on peut récolter en dormant, en construisant le camp, etc...)
Vous pouvez même boire à même l'arbre, sirotant doucement en tapant une petite sieste, bercé par les froissements du vent dans les feuilles...
Mais pour la récolte, et pour éviter d'avoir à surveiller que des insectes ne se ruent pas sur la sève, le récipient sera couvert, un trou du diamètre du tuyau dans le couvercle/bouchon provisoire.

Reste à colmater la brêche, et pour cela la meilleure façon de faire et de tailler une cheville dans une branche vivante d'un arbre de la même espèce, voire du même arbre, et de l'enfoncer. Si vous avez la main sure, profitez-en pour écorcer et déliéger votre branche sur la surface qui sera dans l'arbre, de sorte à pouvoir tenter une greffe, favorisée par la proximité génétique.
Mais n'importe quelle pâte à bois, mastic ou autre fera l'affaire... Dans cette catégorie, les sèves laiteuses des euphorbes, de la laitue vireuse, ou du caoutchouc (plus rare sous nos latitudes)  font parfaitement l'affaire, séchant vite, ayant un fort pouvoir couvrant, et étant absorbable par la plupart des végétaux. Je m'en servait pour couvrir les blessures de mes bonzaïs quand mes ligatures étaient trop agressives...

Accessoirement, on obtient de bons sirops en faisant réduire les sèves, par évaporation ou ébullition.
Maluco
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